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mezzovoce
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Jornaliste et écrivain désireux de partager
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Blog Journal intime
Date de création :
12.12.2008
Dernière mise à jour :
16.08.2009

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coucou je te souhaite un bon vendredi ???? ...bisous...?? ??..??? ;?...bisous... ????..????...b isous... ????
Par pascal, le 14.08.2009

coucou je te souhaite un bon jeudi bisouhttp://an geoudemongif.c enterblog.net
Par krystal, le 13.08.2009

coucou chouky te souhaite une bonne journée ____ ______*/.)____ ___ _________ */•|________ ________*/? ?
Par pascal, le 13.08.2009

mercihttp://me zzovoce.center blog.net
Par Anonyme, le 12.08.2009

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Par pascal, le 12.08.2009

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SANS ELLE

Publié le 16/08/2009 à 16:08 par mezzovoce
SANS ELLE


C'est le titre de mon dernier livre, un récit des heures si douloureuses que je viens de vivre avec le décès de ma "sainte" épouse. En attendant une édition promise ... pour plus tard, le livre existe en autoédition et on peut se le procurer pour un prix imbattable sur Unibook à partir du lien suivant : http://www.unibook.com/unibook/site/bookdetail/?bookid=7211
Merci pour elle.

Voici le début de la première des seize méditations qu'il contient.

"J’ai mal, si mal, que je titube en marchant. Je parle à voix haute, je ne l’ai plus, réponds-moi, ne me laisse pas comme ça. Je cherche son visage, ou sa présence, dans les nuages, des cumulus blancs au coeur noirâtre. Je flotte dans un monde que je ne reconnais plus. Je sens mon portable dans la petite poche de ma veste et je crois qu’il vibre, qu’elle m’appelle, elle l’a fait si souvent. Si, si, c’est elle.

Je m’appuie sur le mur, sous le regard un peu courroucé d’une passante. Des vagues de sanglots montent subitement jusqu’à mes yeux et se déversent entre deux quintes de toux dans un mouchoir en papier. Sur la place, à deux pas de l’entrée de l’immeuble où nous avons passé trente-trois ans, le banc est là, le banc de notre dernière sortie. Nous sommes là tous les deux, assis, silencieux, après l’effort qu’elle a fait d’oser tenter la descente. Là, assise et reprenant un peu de souffle, elle dut imaginer la difficile, insurmontable remontée qui l’attendait.

Il a l’air stupide, aujourd’hui, ce banc verdâtre, avec ses griffures de tags noirs, et je m’y cogne de rage. Les larmes m’inondent, je me mouche encore, le monde est flou, l’avenir est noir, le présent est vide. Sans elle. Parce que ce monde-là est méconnaissable, totalement méconnaissable.


DIJON ET LES BONS SAMARITAINS

Publié le 14/08/2009 à 17:40 par mezzovoce
DIJON ET LES BONS SAMARITAINS
Une psychologue clinicienne dijonnaise m'envoie cette parabole bien appropriée en cette période du 15-Août.

LE SENS DU PROCHAIN



Dans le quartier Wilson, à Dijon, l’immeuble est cossu, ancien, calme. Y résident trois ou quatre familles dans la meilleure des ententes. Jusqu’au jour où l’on apprend que la voisine du dessus, célèbre comme chef d’une chorale reconnue, aurait une maladie, un cancer ou quelque chose d’approchant. Catherine a de plus en plus de mal à gravir les 79 marches de l’escalier qui la conduit chez elle. Après des mois de réflexion, ayant consulté installateurs et équipementiers, son mari fait part aux « chers » voisins de son projet de faire installer là un petit ascenseur, juste pratique pour les personnes âgées et les malades comme son épouse.

Étonnement à tous les étages. Un immeuble du XIX° siècle, et puis quoi encore ? Bien sûr, la pauvre Catherine, ah ! les temps sont durs, et elle a un courage exceptionnel, et elle fait montre d’une volonté et d’une dignité exemplaires. Le mari insiste, dit qu’il prendra tous les frais à sa charge, qu’il a toutes les recommandations médicales. Peine perdue, le « non » éclabousse jusqu’au jet d’eau très proche. Et Catherine lutte, ahane, persiste, prie. Le dossier arrive néanmoins officiellement sur la table du syndic. Catherine espère. Catherine est épuisée par trois ans de soins. Catherine serre les dents.

La veille de Pentecôte, l’Esprit était ailleurs. La copropriété réitère son refus, et cette fois c’est définitif. Catherine décide alors de fuir la monstrueuse indifférence qui l’entoure. Son mari engage de nouveaux frais, trouve une maisonnette sur la colline de Montmuzard et l’y installe. Aujourd’hui, tous ceux qui l’aiment espèrent en sa combativité habituelle car toute cette aventure a favorisé la prolifération tumorale.

Les copropriétaires du quartier Wilson, eux, continuent d’aller à la messe le dimanche. Leur immeuble est sauf.



LE MESSIE À VÉZELAY

Publié le 11/08/2009 à 18:11 par mezzovoce
LE MESSIE À VÉZELAY

Haendel ce grand méconnu : tel est le sentiment qu'on a éprouvé le lundi 10 août dans une basilique de Vézelay pleine à craquer à l'issue de l'interprétation de l'intégrale du Messie de Haendel donnée par le Concert de l'Hostel Dieu dirigé par Franck-Emmanuel Comte sous l'égide des Musicales de l'Auxois.

L'oeuvre ultime de GF Haendel, en effet, a donné l'impression aux auditeurs d'être toute nouvelle, parfois même d'une modernité stupéfiante comme dans ces passages où Haendel devient Purcell, en tout cas d'une éxceptionnelle densité sonore et d'une non moins exceptionnelle densité stylistique.

Le style d'abord, car c'est ce qui a forcé l'admiration face au travail réalisé par Franck-Emmanuel Comte avec un orchestre baroque d'une finesse exemplaire et un choeur dont les voix de soprani nous ont fait tutoyer le ciel. Révéler le message évangélique sans le dissimuler sous un fatras de dentelles et de rubans pseudo-baroques fut un premier miracle. Permettre ensuite aux auditeurs, par l'enchaînement subtil des pièces et des solistes sachant le poids des mots dans leurs développement vocaux les plus hardis – un contre-ténor poignant tenait la partie d'alto – en fut un second, au point qu'on retint souvent son souffle dans cette ambiance de suspense musical et spirituel.

Et comme à chaque fois que c'est réussi – comme avec Bach –, on ne sent pas le temps passer et l'oeuvre n'a plus de ces longueurs qu'ont parfois décelé les plus âpres commentateurs. Et l'Alleluiah joué excessivement rapidement et sans forcer sur les accords de timbales est passé comme une brise bienfaisante dans cette basilique à l'acoustique restée magique.

Michel HUVET

Photo : la basilique de Vézelay au soir du 10 août dernier

QUESTION DE SURVIE

Publié le 06/08/2009 à 07:20 par mezzovoce
QUESTION DE SURVIE
On croit connaître les politiques par les erreurs qu'ils commettent quand ils gouvernent. On ignore qu'ils sont aussi des personnes et qu'ils ont eux aussi une conscience. La preuve avec Xavier Darcos, qui a lu la récente encyclique du Pape, et exprime publiquement son attachement au réenchantement du monde qu'elle propose. Question de survie. Lisez plutôt cet extrait.



"Car, si l’on approfondit les apparences, les causes du sous-développement ne sont pas d’abord d’ordre physique. Elles résident davantage dans le manque de fraternité entre les hommes et les peuples : « La société toujours plus globalisée nous rapproche, mais elle ne nous rend pas frères. » Le pape lance un appel pour que cette crise nous oblige à reconsidérer notre itinéraire, car, tandis que la richesse mondiale croît, les disparités augmentent. Ce magma, érodant les valeurs, conduit à mépriser la vie dans ses spécificités, à décourager la natalité, à opprimer la liberté religieuse, à terroriser la spiritualité, à décourager la confiance et l’expansion. Il s’agit simplement que les hommes prennent conscience de ne former qu’une seule famille, ce qui exige le retour à des valeurs inusitées : don, refus du marché comme lien de domination, abandon du consumérisme hédoniste, redistribution, coopération, etc.

La pensée du pape entrevoit le cauchemar d’une humanité enivrée par la prétention prométhéenne de « se recréer en s’appuyant sur les prodiges de la technologie », tels le clonage, la manipulation génétique, l’eugénisme. Mais la source de ces déviances reste unique : la déshumanisation. Car, où que nous vivions et à quelque degré de responsabilité que nous nous situions, chacun de nous peut renouer avec l’amour et le pardon, le renoncement au superflu, l’accueil du prochain, la justice et la paix. Cette conduite relevait de l’exigence morale. Elle est devenue une condition de survie."

(Journal La Croix et Osservatore Romano)

SAULIEU : AVEC VOIX ET ORGUE

Publié le 03/08/2009 à 10:02 par mezzovoce
SAULIEU : AVEC VOIX ET ORGUE

Départ en vacances, bouchons sur l'A6, je décide de prendre la nationale et de faire étape à Saulieu : j'ai lu Lamartine et sait que c'est un pays de Cocagne où paissent des boeufs magnifiques.
Le soir, j'aperçois de la lumière sur le parvis de la basilique Saint-Andoche. J'entre. J'écoute. Le choc. Une soprano à la voix céleste chante un motet de Lully ! Justus germinabit sicut, et l'organiste impose un style qui nous transporte aussitôt à la cour de Louis XIV. Véronique Nosbaum a des sons filés qui transpercent le ciel, des aigus d'aurore boréale et un médium de velours. Les larmes viennent à beaucoup des nombreux auditeurs, manifestement stupéfaits.
Subitement, les perruques sont remplacées par de lourdes étoffes. Secon empire. La musique est plus épaisse, mais tout aussi émouvante, d'abord parce que c'est Gounod et que l'abbé sait mieux que quiconque dépeindre les espérances célestes, ensuite parce que Véronique Nosbaum et Laurent Beyhurst incarnent musicalement la perfection stylistique. Un O Salutaris avec récit de hautbois de Léfébure-Wely fait même entendre des trompettes de jugement dernier tandis que la voix tisse des arcs-en-ciels de prière.
On est debout, ovationnant les artistes, à l'issue d'une apothéose sublime : Gounod nous racontant comment Le ciel a visité la terre...



OSEZ DONC LIRE L'ENCYCLIQUE !

Publié le 16/07/2009 à 07:45 par mezzovoce
OSEZ DONC LIRE L'ENCYCLIQUE !



Le monde médiatique, si prompt à dénoncer les travers caoutchoutés du pape Benoît XVI, se tait lâchement quand ce pape donne au monde une encyclique, Caritas in veritate, qui sonne le glas d'une mondialisation économique devenue folle, quand il replace la crise financière dans une perspective humaniste. Il n'y a pas trente-six vérités, il n'y en a qu'une, et elle a un nom, le Christ.

M.H.

Lisez ci-dessous cet extrait d'un commentaire signé Giovanni Maria Vian qui éclaire cette encyclique et donne envie d'aller se plonger dans cette claire et réconfortante planche de salut.

SORTIR DE LA CRISE ... ENSEMBLE

Toute la structure de Caritas in Veritate, adressée de manière inhabituelle aux catholiques et "à tous les hommes de bonne volonté", repose sur le rapport entre les deux termes du titre. Reliés de manière si forte que c'est de ce rapport que dépend la possibilité d'un développement intégral de la personne et de l'humanité: qui ne peut être assuré, justement, que par l'"amour dans la vérité", c'est-à-dire par l'amour du Christ. Comme le montre avec clarté l'introduction. A l'intérieur de ce cadre théologique, l'encyclique dessine une summa socialis attentive et informée, qui dément - s'il en était encore besoin - l'image d'un Pape uniquement théologien enfermé dans ses appartements et confirme en revanche combien Benoît XVI est attentif, comme théologien et pasteur, à la réalité contemporaine sous tous ses aspects.

Ce qui ressort du texte, est donc, à première vue, l'attention aux phénomènes de la mondialisation et de la technocratie, qui sont en soi neutres, mais sujets à des dégénérescences à cause - "en termes de foi" précise le Pape - du péché originel. Un regard moins rapide perçoit toutefois la confiance dans la possibilité d'un développement vraiment humain, celui que Paul VI voyait déjà renfermé dans le dessein de la providence divine, et signe, en quelque sorte, du chemin progressif de la cité de l'homme à la cité de Dieu. L'attitude de Benoît XVI ne peut donc pas être qualifiée de pessimiste a priori, comme le voudraient certains, mais elle n'est pas non plus assimilable à des optimismes ingénus et irresponsables, parce qu'elle se fonde plutôt sur la confiance typiquement catholique dans une raison ouverte à la présence du divin.

Ainsi, les domaines économique et technique appartiennent à l'activité humaine et ne doivent pas être diabolisés, pas plus qu'ils ne doivent être abandonnés à eux-mêmes, car ils doivent être orientés vers le bien commun, c'est-à-dire gouvernés du point de vue éthique. Pour se limiter à un seul exemple, le pur phénomène de la mondialisation ne rend pas par lui-même les hommes frères, de sorte qu'il est évident que des règles et des logiques qui l'orientent sont nécessaires.

Alors, si la dimension économique peut - et même doit - être humaine, si le moment historique est propice pour abandonner les idéologies qui, tout particulièrement au siècle dernier, n'ont laissé derrière elles que des ruines, alors le moment est vraiment venu de profiter de l'occasion offerte par la crise mondiale pour en sortir ensemble, les croyants avec les femmes et les hommes de bonne volonté. A tous, en effet, le Pape écrit qu'il faut vivre comme une famille, sous le regard du Créateur.

MIDI D'ÉTÉ

Publié le 06/07/2009 à 18:00 par mezzovoce
MIDI D'ÉTÉ



Le soleil immobile
Tisonne à bout portant
Le sable étale de l'été
C'est l'heure où le temps doute
Où tremble le silence

Une mouette file
Et tente un cri, longtemps
Une ondine vient se jeter
Près du phare et s'égoutte
Un hauban se balance

Un long pleur infantile
Rejoint dans l'air brûlant
L'ombre d'un sanglot éclaté
Au loin le vent déroute
Une robe qui danse

La gigue malhabile
De mon coeur qui attend
Hésite même à s'arrêter
Et ma vie goutte à goutte
Se vide dans l'absence



PRÊTRE ET ... GRAND-PÈRE

Publié le 26/06/2009 à 07:18 par mezzovoce
PRÊTRE ET ... GRAND-PÈRE



Mystère de l’appel de Dieu. Mystère des destinées sous le regard de Dieu. À 65 ans, veuf depuis 18 ans, père et grand-père, le diacre Jacques Wahart deviendra prêtre le 28 juin prochain à la cathédrale Saint-Bénigne (1) de Dijon. Arrivé de l’Oise il y a une dizaine d’années, veuf et chômeur, « appelé » par Mgr Minnerath qu’il avait voulu rencontrer, cet homme au doux sourire à qui la vie n’a pas ménagé les épreuves, commencera donc ce jour-là son sacerdoce.

L’esprit du Prado

« Pour moi, dit-il, ce qui m’arrive est quelquechose qui était au cœur de ma vie. L’attente confuse de servir et de m’abandonner à l’amour de Dieu, offrir la part de vie qui me reste. Je vis cela sans aucune contrainte ni hésitation : quelque chose m’habite ». Jacques Wahart, qui a fait toutes ses études au séminaire lyonnais du Prado – et en étant au service de la paroisse de la Visitation et particulièrement à Arc-sur-Tille –, se sent très habité par l’esprit pradosien : « Je me sens marqué par cet esprit du Prado, avec cette volonté ancrée en moi d’être prêtre pour tous sans exception. Pour moi, le prêtre doit être avec toutes les personnes, là où elles sont, et les aider à progresser, à trouver des pistes, découvrir qu’on est tous faits pour s’aimer ».

Pas de pastorale sans la prière. Pour Jacques Wahart, c’est fondamental : « Que ce ne soit plus moi mais qu’à travers moi on voie le Christ, comme disait saint Paul. Oui, je suis très tourné vers la Trinité, être dans l’amour du Père, avec le Christ et l’Esprit Saint. Devenir prêtre, c’est demeurer dans le Christ qui nous a dit qu’hors de lui on ne peut rien faire ». Le « Père » Jacques Wahart se voudra donc d’abord « disponible pour que tous ceux qui cherchent Dieu, en s’approchant du prêtre, trouvent un peu de la lumière du Christ ; c’est pour cela que le prêtre, quels que soient les temps, doit être un homme de prière, sans quoi il n’y aucune plénitude de sa mission ».

« Prions sans cesse »

Jacques Wahart sait aussi que la dimension du prêtre, comme il le dit, c’est d’avoir été ordonné pour l’eucharistie : « c’est ce qui lui donne une dimension universelle puisqu’il célèbre ainsi pour la gloire de Dieu et le salut du monde ». Le corollaire de tout cela, c’est la miséricorde. « Prions sans cesse, comme disait encore saint Paul pour être habités par la miséricorde » souligne encore le futur prêtre qui ajoute : « Grâce à la prière, en effet, on est dans la paix, et c’est par elle qu’on parvient à être prêtre avec les autres prêtres dans le don de soi à l’amour de Dieu ».

Michel HUVET

(1) Une veillée aura lieu à la Visitation le vendredi 26 juin à 20 h 30, qui sera ouverte à tous, et d’abord aux communautés, paroissiens, mouvements et services que Jacques Wahart a rencontré depuis six ans.




LE TRIO DES AULNES JOUE SCHUMANN

Publié le 17/06/2009 à 20:18 par mezzovoce
LE TRIO DES AULNES JOUE SCHUMANN


Jamais de mémoire de mélomane ayant baroudé, on a entendu ce qu'on a goûté samedi 13 juin dernier à salives dans la belle salle de L'Abreuvoir conçue par un médecin sénateur comme on ne croyait pas qu'il en existât : l'intégrale des trios avec piano de Robert Schumann !

Jean-François Corvaisier au violon d'une finesse toute émue, Laurent Lagarde au violoncelle flamboyant comme le coeur battant du compositeur, Olivier Chauzu au piano d'une rare modernité ont su comprendre cette musique dans sa complexité métaphysique. Certes, comme l'a précisé dans sa subtile présentation le compositeur Lucien Guérinel (1), le premier des trois trios (1841) est de loin le plus abouti, le plus complet des trois : il emmène l'auditeur des rêveries romantiques à des agressions douloureuses qui ont la couleur de la fièvre.

Mais les deux autres affichent une déroutante atemporalité : le second brosse un portrait de famille – et c'est sans doute pourquoi Clara l'aimait tant – avec les enfants turbulents, les ris et les jeux, les larmes et les fêtes ; le dernier (1857) laisse apparaître les failles psychotiques qui vont emmener Robert Schumann sur les voies du suicide mais dans une lutte douloureuse et intemporelle.

Schumann disait : "Vous ne comprendrez l'esprit que quand vous serez maîtres de la forme". Le Trio des Aulnes est, à cet égard, parfaitement maître de la forme...

Michel Huvet

(1) Les oeuvres pour trio de Lucien Guérinel jouées par le Trio des Aulnes et enregistrées à Salives viennent de paraître chez Intégral Classic.


LE LIVRE QU'IL FAUT AVOIR LU

Publié le 08/06/2009 à 15:01 par mezzovoce

Personne n’a oublié, en Bourgogne, le cycle de quatre conférences données en 2006 par Mgr Minnerath à la cathédrale Saint-Bénigne de Dijon sur le thème de "Quel sens, la vie ?" Voici que les éditions du Cerf publient aujourd’hui, sous la forme d’un livre très abordable, ces textes sous le même titre

« Aucune science n’a la clé du sens » affirme l’archevêque de Dijon en théologien averti. À lire cet ouvrage avec le souvenir des mots entendus lors des conférences, on est saisi par l’actualité du sujet, par sa pertinence aujourd’hui. Au prétexte de quatre thèmes apparemment peu reliés – la création, l’âme humaine, la résurrection de la chair, le sens de l’histoire –, voici que se déploie une théologie christique comme une évidence naturelle.

« La réponse à la question du sens ne peut venir que de l’intérieur de nous-mêmes (…), c’est là que nous décidons ou non d’accueillir une parole qui n’est pas nous, mais qui est en même temps plus intime que l’intime de nous-même (saint Augustin), une parole qui jette une lumière nouvelle et décisive sur notre compréhension de l’origine du monde et de la vie ».

M. H.

"Quel sens la vie ?" par Mgr Roland Minnerath, Editions du Cerf, 150 pages, 14€. Une séance de signatures aura lieu samedi prochain 13 juin de 15 h à 17 h à Dijon, Lib' de l'U, rue de la Liberté.

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